Les enfants devront-ils redoubler cette année ?

Un nouveau BO chaud vient de sortir.

Les textes les plus récents de répétition proviennent de la loi Fillon (2005), puis de 2016. 2018 ne change pas le visage du monde. Voyons voir.

Cliquez ici pour lire le BSTDécret n° 2018-119 du 20-2-2018 — JO 21-2-2018HOMME — DGESCO A1-2

Ça s’appelle :

À la fin de chaque année scolaire [1], le Conseil des enseignants décide des conditions dans lesquelles chaque élève continue à étudier et s’efforce de trouver les conditions optimales pour la continuité de l’apprentissage, en particulier dans chaque cycle. Exceptionnellement [2], lorsque le régime de soutien pédagogique visé au premier alinéa ne compense pas les difficultés d’apprentissage importantes rencontrées par l’élève ;une répétition [3] peut être proposée par le Conseil des enseignants [4] . Cette proposition fait l’objet d’un dialogue préalable avec les représentants légaux de l’élève et d’un avis de l’inspecteur national de l’éducation [5] , responsable du district du premier degré. Elle prévoit pour les élèves concernés un programme spécifique d’aide à l’éducation qui [6] peut prendre la forme d’un programme de réussite personnalisé conformément à l’article D. 311-12 . Nonobstant les dispositions de l’article D. 351-7, aucune répétition ne peut avoir lieu à la maternelle. L’avis des maîtres ne peut être décisif que pour une seule répétition [7] ou pour un seul raccourcissement de la durée du cycle primaire d’un élève. Toutefois, dans des cas particuliers, après avis de l’inspecteur national de l’éducation responsable du district de premier degré [8], il peut demander unedeuxième décision de raccourcissement.

Pour se souvenir de ce texte très excitant (voir les chiffres pour référence au texte) :

  1. La répétition peut être décidée à la fin de chaque année scolaire (obligatoire). Depuis 2005, il n’y a pas eu d’interdiction de répétition pendant le cycle.
  2. La répétition est encore extraordinaire malgré les déclarations de JM Blanquer, mais la mention de la « pause de l’apprentissage » dans le texte 2016 a disparu.
  3. Depuis 2005, le texte utilise le mot répétition, et ne plus maintenir ou prolonger le cycle.
  4. C’ est le conseil de l’enseignant qui propose une répétition (les parents), pas l’IEN.

  5. Mais l’opinion de l’IEN, des conseils, car c’est une opinion, est nécessaire (depuis 2016 seulement).
  6. Nouveau 2018 : Répéter PPRE n’est plusobligatoire
  7. Nouveau 2018 : Deux sauts de classe sont encore possibles à l’école primaire, mais seulement une répétition.
  8. Pas besoin des conseils de l’IEN pour un saut de première classe, mais pour une deuxième classe, oui.

« Oui, mais avec nous il ne se produit pas ainsi, il est une commission qui décide, composée de membres des rachés, conseillers peda, l’IEN… »

Dans de nombreux zircos, il existe effectivement une commission qui examine les actes répétitifs. Ces commissions multidisciplinaires sont parfois composées de personnes qui connaissent bien les étudiants (je pense aux membres du RASTED) et dans ce cas, à mon avis, leurs opinions sont les plus précieuses.

Cependant, ce comité n’a certainement pas le dernier mot !

Ce serait contraire à la loi : en aucun cas un zirco ne peut établir une organisation qui contredit un OB (et le texte de 2018 modifie lanon). Elle a été répétée dans tous les BO depuis 2005 : la décision appartient au Conseil des Maîtres et non à la Commission Fucmuche.

Donc ce comité prend une note, pas une décision.

Si vous êtes absolument convaincu que la commission a tort, vous pouvez très bien conserver la proposition de répétition.Évidemment, si les parents sont contre cette idée, il est perdu du temps (en passant, déjà nous ne sommes pas sûrs si la répétition est un dispositif efficace, je pense que contre l’opinion des parents irait à un fiasco assuré. Au contraire, il est très important que les parents soient des « conducteurs » pour garder l’espoir d’une répétition réussie). Mais si les parents sont aussi pour la répétition, il ne faut pas hésiter. C’est facile, vous gardez la proposition (elle est fournie sur la « carte navette »), les parents signent : fin de l’histoire, même si la commissiona « coché » une opinion défavorable.

Alors rappelez-vous que, Commission ou non, avis positif ou non, il est de votre responsabilité, en fin de compte, de prendre en compte l’avis de la Commission ou non, et d’étendre le document avec VOTRE proposition de passage ou de répétition aux familles. Si vous et les parents voulez une répétition, l’étudiant répète indépendamment de l’opinion de la commission. C’est facile et il n’y a pas d’autre paperasse à faire.

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