Cyd
Washington, de notre correspondante.
Suite à la polémique autour de l’utilisation civile des drones, le président Obama a tenté de rassurer les associations de défense des libertés en assurant que ces engins sans pilote ne seraient affectés qu’à la surveillance des fautes de langage et bonnes manières. Il ne serait plus question ici d’intrusion dans la vie privée du citoyen, mais d’un simple coup de pouce à l’art de vivre, selon Philip Hammond, secrétaire d’Etat à la défense.
Les écoliers et les automobilistes en première ligne
Une large partie des drones déployés devrait se concentrer autour des écoles maternelles, zones où « la conjugaison est souvent catastrophique, de même que certains comportements alimentaires » comme nous le précise le responsable du projet. « 36% des élèves de grande section ont déjà recraché des petits pois par les narines, et ce volontairement. Ajoutez à cela les doigts sales trempés dans les verres Duralex (voir notre article), et l’étalage systématique de l’emballage papier des petits suisses sur les tables, et la situation devient vite visuellement insupportable. »
Autre secteur fortement doté en drones de surveillance : les voies de circulation sujettes à encombrement. « La voiture est un endroit extrêmement propice à la disparition des bonnes manières », nous explique Rudolf Van Mitten, chercheur au Laboratoire d’Etudes des Incivilités et du Mauvais Goût, financé par plusieurs fonds, dont celui de Mme de Rotschild. « Ici, l’on va se curer le nez, ailleurs, l’on va écouter Rires et Chansons ou RMC pour passer le temps… Nous avons en vain essayé d’éradiquer ces comportements à risques dans les dernières décennies, mais sans succès».
Une technologie révolutionnaire
Connue pour son laisser-aller, la Reine d’Angleterre disposera de trois drones personnels lors de ses voyages aux Etats-Unis.
Les drones civils pourraient donc être la solution miracle, alliant de faibles besoins humains et d’excellentes performances techniques. Selon Mark Radclyffe, ingénieur aéronautique, la nouvelle génération d’appareils serait capable de détecter une grossièreté, même dite à voix basse, à plus de 5 miles de distance (env. 8km, ndlr).
Certains des modèles les mieux équipés suggéreront au délinquant verbal une alternative acceptable. Ainsi, vous pourrez vous voir proposer l’utilisation de « Avancez, saperlipopette » en lieu et place de « Bouge ton gros c**, c****** », dans le cadre d’une altercation routière. Les contrevenants resteront néanmoins passibles d’amendes allant de 4 images Bob l’éponge (ou de Patrick la Pieuvre le cas échéant) pour les moins de 6 ans, à 75$ pour les adultes ayant cumulé insultes misogynes et gestes déplacés.
Rose Well